Q&A On Obama And US Politics For The French Market

Q&A On Obama And US Politics For The French Market

By: Rachel Marsden

Question 1 : l'actuelle crise de confiance à l'encontre de la politique Obama vous parait-elle être une alerte ponctuelle ou un divorce de fond et pourquoi ?

Rachel Marsden : on ne peut juger que par les sondages. Les sondages font preuve d'une baisse assez constante dans la popularité d'Obama depuis qu'il a pris son poste au mois de janvier avec une popularité d'environ 65%. Il va falloir tres vite qu'il produise une idée qui soit vue comme ayant marché. C'est une chose de faire de beaux mots, mais sans l'action et les résultats qui les supportent, cela traduit très mal la rhétorique de “hope and change”.

Question 2 : cette situation est-elle de nature à impacter les élections du mid term et si oui fortement ?

Rachel Marsden : le Congrès de la majorite Démocrate d'Obama est présentement d'une popularite d'en dessous de 30%. Et c'est une figure qui est stable.

Les elections mid-term de tous les sièges du Congres et un-tiers des siéges au Senat fédéral seront certainement impactées si le public est fâché avec la majorité presidée par le Parti Démocrate d'Obama.

Ils ont présentement le contrôle de tous les trois niveaux de Gouvernement, ce qui est toujours difficile à maintenir sans une grande popularité. Les Americains n'aiment pas l'idée d'un parti trop dominant. Et à ce point-ci c'est un avantage qu'il n'y ait pas de personnage “leader” spécifique chez le Parti Républicain, parce qu'il n'y a alors personne qu'on peut désigner comme symbole du parti afin de fixer et personnifier les attaques.

Question 3: Parmi la nouvelle génération républicaine, quelles sont les personnalités qui vous paraissent les plus performantes en vue de la présidentielle 2012 et pourquoi ?

Rachel Marsden : A ce jour, il n'y a personne. Et je crois que c'est la meilleure stratégie pour le Parti Republicain.

Le moment où les Republicains designent un leader, les attaques par les medias (largement gauchistes) et leurs camarades du Parti Démocrate se focaliseront sur cette personne comme ennemie de leur "cher Obama".

Mais, dans l'absence de ce leader, tout le focus c'est sur Obama, ses reformes et ses decisions.

Si vous demandez qui, personnellement, j'aimerais voir comme candidat Republicain en 2012, je devrais dire Jeb Bush – ancien gouverneur de l'Etat de Floride et frère cadet de George W. Bush.

C'est un grand Etat Americain difficile a gérer, la Floride. Et Jeb Bush a montré, pendant huit ans de succès à ce poste, qu'il n'a pas peur de prendre des decisions difficiles, bien raisonnées, et guidées par des principes solides. Il a quitté son poste a la fin de son terme avec une popularité qui depassait 60%.

Question 4: A quoi attribuez-vous l'actuelle chute de confiance subie par Barack Obama ?

Rachel Marsden : La campagne d'Obama etait faite pour la génération MTV : tout style et aucune substance.

Ceux qui ont enfin reussi a elire Obama n'etaient pas les jeunes, mais c'etait plutot les seniors qui n'ont pas trop vu de difference entre la politique économique d'Obama et celle de son opposant Sen. John McCain, qui a lui aussi voté pour cet immense bouclier fiscal vers la fin de l'an dernier.

En plus, les électeurs ont projeté leurs émotions et espoirs sur lui – un candidat qui n'avait que 6 ans d'expérience dans son Sénat local, et a passé 3 ans dans le Sénat fédéral étant en campagne pour la Présidence.

Sa campagne électorale était faite de rhétorique sans substance, et les medias ont abandonné leurs responsabilités pour de devenir des "fanboys". Les positions et liens de gauche-extrême de Barack Obama ont été alors enterrés par les medias.

Maintenant, les gens se réveillent comme si c'etait le matin après la grande fête.

La rhétorique de "changement" et "d'espoir" est remplacée par l'action concrète (ce qui se passé quand un candidat présidentiel Americain devient élu et est enfin obligé d'agir).

Et cette action est gauchiste. Il vide la trésorerie Américaine comme si c'était les derniers jours sur terre et on voit concrètement que le chômage monte quand même.

Avec ses collègues du Parti Démocrate, majoritaire au Congrès, il a très vite passe une taxe carbone qui fut enterrée dans une proposition legislative économique sans que presque personne ne l'ait meme lue.

Et cet été, il a proposé de vite passer une immense réforme drastique du système de santé Americain sans vouloir ouvrir le debat. C'est à ce point-ci que, d'après les sondages, les gens ont commencé à s'inquiéter de ce qui leur paraitrait être un esprit et des manières non-democratiques.

Les Etats Unis d'Amérique ne sont pas une république bananière.

Les électeurs sont trop éduqués pour se faire emporter par le charisme uniquement.

Maintenant les gens commencent à voir sa substance – ce qui est une substance de gauchiste assez radicale - et ils ne paraissent pas l'aimer trop.

Les derniers sondages le mettent a une figure aussi bas que 42%. Ce qui fait encore plus de mal c'est que, pendant les vacances d'été, les membres du Congrès Démocrate (parti d'Obama) sont rentrés dans leurs districts politiques pour avoir des réunions et débats publics – diffusés par les medias et qui ont montré un électorat très fâché avec les réformes d'Obama.